Libéralisation des jeux d’argent : que faut-il retenir de la 1ère journée de débats à l’Assemblée nationale ?

Libéralisation des jeux d’argent : que faut-il retenir de la 1ère journée de débats à l’Assemblée nationale ?

Le 07/10/2009

Voici quelques points importants sur les débats parlementaires d’hier à l’Assemblée nationale, mais aussi de ce que l’on peut lire dans la presse.

Les points importants

  • 5 ans de prison et plusieurs milliers d’euros d’amende pour les sites de jeux illégaux, il y en aurait 26 000 actuellement ;
  • Eric Woerth a été mollement applaudi à l’Assemblée suite à son discours, où il a insisté contre le blanchissement d’argent et la lutte contre l’addiction des joueurs (notamment via Adictel) ;
  • La libéralisation des jeux d’argent est vivement dénoncée par l’opposition. Les socialistes ont déposé une motion de rejet préalable, car ils craignent que le texte augmente le nombre de joueurs pathologiques. Pour certains d’entre eux, l’objectif du texte est de faire plaisir aux grands opérateurs de jeux, pour la plupart proches du pouvoir et de Nicolas Sarkozy en particulier.

La presse parle des jeux et des joueurs

Hier, les différentes presses ont commenté le projet de loi.

  • Les recettes publicitaires engendrées par les jeux en ligne vont représenter une manne financière importante pour les médias ;
  • Un sondage sur 20minutes.fr montre que 3 millions de Français jouent déjà en ligne et que ce n’est pas tellement le changement de réglementation qui va faire que plus de joueurs vont jouer. Ils sont peu nombreux à « attendre l’ouverture du marché à la concurrence » ;
  • LeMonde.fr a rappelé que les fortunes françaises voient dans les jeux d’argent un investissement profitable. Le groupe Amaury (Le Parisien, L’Equipe et France Football notamment) va créer Sajoo.fr, Direct 8 (Vincent Bolloré) a lancé Direct Poker,  TF1 (Martin Bouygues) a lancé Eurosportbet, LVMH (Bernard Arnault) possède 10% de Betfair, Endemol et Arthur montent un projet de paris sportifs, les groupes Partouche et Barrière se lancent à la conquête du web, etc.