Lentilles infrarouges au poker : quelles sanctions ?

Lentilles infrarouges au poker : quelles sanctions ?

Le 27/09/2013

Un groupe de 6 tricheurs a été mis en cause dans le cadre d’une grande première en matière de triche au poker. Les 6 joueurs utilisaient des lentilles de contact infrarouges pour lire le jeu de leurs adversaires.

Un scénario digne d’un film hollywoodien

Dans le cadre d’un stratagème très abouti, un tricheur transalpin très connu dans le milieu utilisait des lentilles infrarouges lors de ses parties de Stud poker. Il appartenait à une organisation de 6 personnes où chacun avait un rôle bien précis. Parmi eux, d’autres joueurs également italiens, mais aussi 2 gérants de casino dans le Sud de la France. Le président du tribunal en charge a pris un malin plaisir à analyser chaque étape de leur mode opératoire qui constitue une première sur le vieux continent.

Le joueur qui exécutait les scénarios se décrit lui-même comme un tricheur de renommée internationale, un adjectif qui n’a pas réellement plus aux membres du tribunal qui n’ont pas été cléments. Grâce à des lentilles achetées à plus de 2 000 euros en Chine, Stefano Ampolloni pouvait scruter les cartes des autres joueurs. De plus, à chaque fois, un complice se trouvait sur la même table de jeu afin de donner d’autres indices au joueur principal.

Finalement, cette stratégie était un mélange de triche old school et de triche 2.0 (digne du film Minority Report). Au final, ce clan de tricheurs n’aura remporté « que » 70 000 euros, une somme plutôt faible. Mais les tricheurs indiquèrent sans vergogne qu’ils ne souhaitaient pas que « la table chauffe trop » afin de ne pas se faire repérer.

Les peines énoncées par le tribunal

Parmi les tricheurs de cette joyeuse bande, le joueur principal a écopé d’une peine de prison de 2 ans ferme et de 100 000 euros d’amende. Son acolyte devra passer 30 mois à l’ombre et payer une amende de 50 000 euros. Un autre intermédiaire s’en sort quant à lui avec une peine de 3 ans et une amende de 50 000 euros. Notons qu’ils risquaient jusqu’à 10 ans de prison et 1 million d’euros d’amende.