Le Grand Chelem de Winamax, ça vaut quoi ?

Le Grand Chelem de Winamax, ça vaut quoi ?

Le 25/01/2010

La salle de poker française très « hype » lance un nouveau style de tournoi. Allez-vous y participer ?

Le principe

Le site Winamax lance le tournoi baptisé « Grand Chelem », en référence au fameux grand chelem du tennis qui consiste à remporter les 4 tournois majeurs la même année. Le terme est aussi employé au golf (aucun joueur n'a réussi à le faire) ainsi qu'au rugby lors du tournoi des 6 nations, mais au poker ce terme n'a jamais été employé. Pourtant, certains parlent d'un grand chelem si l'on emporte au moins un titre dans toutes les catégories de tournois : EPT, WPT, WSOP...

En anglais, le grand chelem se dit « slam » qui signifie « écraser ». Le principe de ce nouveau challenge est exactement ce que l'on vous demandera de faire pour vaincre vos adversaires. La compétition se présente sous forme de Sit and go à 10 joueurs. À chaque fois que vous en remportez un, vous êtes qualifiés pour le suivant. À chaque étape, le cout d'entrée du Sit n’go est plus important. Le but est d'arriver à terminer dans les places premières pour continuer le tournoi.

En fonction de votre place, vous régresserez au Sit n’go précédent ou passerez au suivant. Ainsi, il vous faudra 5 victoires d'affilée pour vous qualifier à la grande finale dotée de 2000$. Vous pouvez démarrer à n'importe quel échelon, soit au premier palier à 1$, soit au dernier à 210$.

Un « King of the hill » bis ? 

Winamax a déjà lancé ce principe de tournois « step by step » sous le nom de King of the hill. Peut-être s'agit-il alors tout simplement d'un nouveau nom pour relancer la machine ?

On peut aussi s'interroger sur le véritable intérêt de ce type de challenge. Même si le gain est plutôt conséquent (une finale dotée de 2000$ de cagnotte), réussir à obtenir 5 victoires d'affilée dans un Sit n’go à 10 joueurs relève plus du hasard que d'une véritable maîtrise de jeu. Tous les grands joueurs de poker le savent : ce n'est pas sur une dizaine de Sit n’go que l'on peut dire si tel ou tel joueur est bon, mais sur une centaine au minimum. La variance à ces types de tournois a considérablement augmenté avec le niveau des joueurs. Si autrefois il était possible de se retrouver à une table très faible et profiter des « fishs », aujourd'hui, beaucoup plus de joueurs tentent de suivre les conseils de pro et deviennent plus difficiles à battre.

Pour preuve de l'intérêt relatif de ce type de jeu, un certain nombre de joueurs se plaignent du nombre de participants. Il faut parfois attendre plusieurs heures avant qu'une table se complète, notamment aux steps 3 et 4.

Winamax se porte bien, et ils le prouvent !

Winamax fait décidément parler de lui un peu partout. Au récent tournoi de poker de l'EPT Deauville, deux de leurs représentants, à savoir Nicolas Levi et Ludovic Lacay, étaient toujours en course au jour n°2. Ludovic Lacay dit « SitCuts » a même obtenu la place du « Chipleader » après un coup monstrueux contre un joueur italien. Il remporte un pot de 400 000 jetons avec une paire d'As, battant la paire d'As de son adversaire avec son kicker Roi contre 10.

Nicola Levi dit « CroMonsieur », membre très actif de la Team Winamax, a presque réussi à se hisser en table finale mais perd la majeure partie de son stack sur un setup (son adversaire ayant un brelan supérieur). Pour sa performance, il remporte 16 500 euros et confirme sa grande forme du moment : 3 « cashs » successifs à un tournoi de l'EPT, après Prague et le PCA.