Les publicités pour les jeux à gratter, le LOTO, Keno, Euro Millions…
Le 15/05/2011
Impossible de faire l’impasse sur une belle communication génératrice de nouveaux clients. Depuis les années 1980, la Française des Jeux a décidé de ne pas se louper en matière de publicités. Jeux à gratter, LOTO, pochettes surprises, Euro Millions, Keno, Joker, rien n’est laissé au hasard et surtout pas la chance de nous interpeller. Coup d’œil sur 30 dans de pub pour les jeux d’argent que l’on affectionne.
La présence de Guest-Stars obligatoire
Afin de vous sensibiliser au maximum, la FDJ se devait d’établir un puissant cocktail salvateur d’un chiffre d’affaire sur une année. Publicité drôle + Humoriste = rire et mémoire visuelle en ébullition.
Le premier à taper dans l’œil de la Française, c’est Michel Leeb. L’imitateur réputé pour son rôle de « Chinois » a vanté les mérites du LOTO en 1980. Sans trop forcer sur son personnage, l’important et d’observer que Michel Leeb joue à cette loterie, encore accessible à l’époque pour seulement 2 francs.
Bien plus drôle dans son rôle de figurant de théâtre, Kad Merad a également fait de la pub pour la FDJ. En 1996, l’homme qui n’était pas encore l’un des acteurs les plus payés de France, s’amusait à gratter un Millionnaire. Incapable de se concentrer sur la scène à jouer, le pauvre chef de Poste de « Bienvenue chez les Chtis » se marre en entendant le souffleur scander « Le million ! Le million ! Le million ! ». Ingénieux.
En 1994, c’est un réalisateur de choix qui tourne une publicité pour la FDJ. Patrice Leconte, scénariste de la trilogie des Bronzés, est passé derrière la caméra pour vanter les mérites du Black Jack. Sur fond de vieux film des années 60 avec des dialogues à la Michel Audiard, cette publicité est une véritable pépite, à laquelle on doit aujourd’hui l’expression : « Aboule Raoul ».
De 1995 à nos jours : l’anonyme reprend le dessus
Forte de ses résultats et de sa popularité indéboulonnable, la FDJ décide de rapprocher ses jeux d’argent du grand public. Ainsi, les stars s’effacent peu à peu et laissent place à des anonymes, plus représentatifs des individus qui franchissent les portes d’un bureau de tabac. A l’heure de l’augmentation du prix d’une seconde à l’écran, il n’est pas négligeable de se passer de stars bien connues ou à en devenir.
La France reste un pays agricole incroyable. Consciente de l’attachement qui unit les français à la terre, la FDJ décide en 1995 de faire gratter un éleveur. Muni d’un Bingo, le paysan à la gouaille franchouillarde fait appel au Super Bingo, aux fausses allures de Superman, pour lui faire…rentrer les vaches. Tout le monde peut donc jouer, pour gagner de l’argent ou pour se détendre.
Autre profession mise à l’honneur par le groupe, la boucherie. Marguerite ne gambade plus à la campagne mais se fait découper en filet mignon par un boucher devenu employé de son… employé. Le patron, surnommée Gégé (cela ne s’invente pas), a gagné au Keno. Résultat, il a racheté la boucherie de son patron tout en le prenant comme employé. Un rêve pour beaucoup de français.
Le tournant des années 2000 : les phrases cultes
Nouveau millénaire oblige, la Française décide de dépoussiérer ses publicités en abandonnant peu à peu le terroir et les valeurs ancestrales de l’Hexagone pour insuffler un peu de magie dans sa communication.
Si il y a bien une publicité qui a marqué les français devant leur téléviseur, c’est bien celle-ci. Pour le Jeu de l’Oie à Gratter, la FDJ innove en propulsant des personnages animés. En 2001, on y voit deux Oies donnant des consignes à un cochon. La phrase culte : « Il faut gratter des dés ». Le succès est énorme. Tellement fort qu’un jeu Dédé, avec le cochon en star, sortira un peu plus tard. Culte.
« C’est le jeu ma pauvre Lucette ». Qui ne l’a pas déjà balancé à une ou un ami vraiment poisseux ? Cette réplique phare du LOTO était l’objet d’une publicité produite en 2002, durant laquelle vous aperceviez une mappemonde. C’est le début du slogan « Loto, à qui le tour ? ». Un vrai succès, qui pousse les français à s’engouffrer dans la brèche de cette loterie.
En 2007, la taquinerie refait surface. Sous les traits d’un gros poussin dénudé, un employé entre dans une salle de réunion afin de narguer son patron. Enfin…. son président. Avec une caméra, il réalise un film amateur et scande un « Au revoir président, au revoir président, au revoir président ». A mourir de rire et tellement réel. L’idée d’envoyer sur les roses son PDG après un gros lot au LOTO restera toujours drôle.
La dernière trouvaille : l’Euro Millions donne un coup de booste
Vous l’avez peut-être vu sur votre petit écran. La dernière publicité pour promouvoir le double tirage par semaine de l’Euro Millions est grandiose. Très dynamique, on y voit un gagnant menant une vie à 2.000 km/h. Parachute, bateau, voitures de luxe, course d’autruches, bye-bye à sa direction, l’idée est simple : devenir riche pour réaliser ses rêves les plus fous. L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais les publicités de la FDJ restent une échappatoire à la morosité télévisuelle.