Les Grecs vont pouvoir parier et jouer au poker en ligne légalement

Les Grecs vont pouvoir parier et jouer au poker en ligne légalement

Le 23/09/2010

La faillite actuelle de la Grèce pourrait bien paralyser le système financier mondial. La zone euro ainsi que le Fonds monétaire international ont accordé au pays un prêt sur trois ans de 110 milliards d’euros. Suite à cette période estivale très difficile pour le pays, la Grèce veut maintenant moraliser le secteur des jeux en ligne afin de rééquilibrer ses comptes.

La Grèce publie son projet de loi sur les jeux en ligne

La Grèce tente de rééquilibrer ses comptes et de réduire sa dette publique. Dans le même temps, elle prépare sa loi afin de réguler le secteur des jeux en ligne. En effet, l’activité est illégale dans le pays mais représente un chiffre d’affaires estimé à 4 milliards d’euros et est en perpétuelle augmentation, selon le gouvernement et les autorités. Un projet de loi va donc être présenté au Parlement devant des représentants de l’industrie des jeux, à Athènes.

L’industrie du jeu dans le pays est dominée par OPAP, opérateur historique, qui est contrôlé par l’État. Le projet de loi intéresse énormément les sociétés de jeux internationales puisque, apparemment, le projet ne prévoit aucune limitation dans la délivrance du nombre de licences. Ni d’ailleurs de taxe supplémentaire ou charge spécifique en dehors d’une taxation sur le chiffre d’affaires et des charges commerciales.

Dans le monde et en Europe particulièrement, on voit bien que les gouvernements veulent encadrer plus rigoureusement les jeux d’argent en ligne. Protection des mineurs, limitation des risques d’addiction, mais surtout des rentrées d’argent considérables pour les Etats.

Des sites en « .gr » avec des licences pour 5 ans, à la française !

Les paris en ligne, qu’ils soient sur internet ou sur d’autres canaux de diffusion, seront autorisés sur le territoire grec après la délivrance d’une licence de jeu qui aura une durée de 5 ans. Pour pouvoir obtenir cette licence, les sites devront verser une somme avant le début de leur activité de paris. Tous les sites devront aussi être hébergés en .GR et les sociétés licenciées devront être basées en Grèce. Dans un premier temps, ce seront les paris en ligne et le poker en ligne qui seront légalisés.

L’OPAP contrôle 50% du marché en Grèce et en Chypre, les autres 50% restant viennent des jeux d’argent illégaux. Ce marché illégal et fructueux génère en Grèce un revenu comparable à ceux de l’OPAP. Le chiffre d’affaires de ces jeux illégaux s’élève à quelque 4 milliards d’euros.

Le ministère des finances prévoit d’établir une commission des jeux afin de contrôler le secteur. Le pays souhaite un système de régulation moderne et compatible avec les réglementations européennes. Sans pour autant modifier le monopole de l’OPAP, le projet consisterait à taxer ses bénéfices. Entre les taxes et l’attribution de la licence pour le poker et les casinos, la Grèce espère gagner 1,3 milliards d’euros d’ici 2012.

Le pays est dans une situation difficile où il doit payer environ un million d’euros d’amende par mois. C’est pourquoi la Grèce cherche à augmenter les rentrées d’argent pour rééquilibrer les comptes publics et tenter de réduire sa dette, pour éviter la faillite.


Photo : Djibril Cissé, attaquant du Panathinaïkos.