Le gouvernement se penche sur les joueurs de jeux d’argent excessifs

Le gouvernement se penche sur les joueurs de jeux d’argent excessifs

Le 18/06/2013

Alors que le gouvernement va lancer de nouvelles mesures pour lutter contre des problèmes de fond (chômage, crise du logement, etc…), il n’en oublie pas pour autant d’autres problèmes périphériques. Parmi ceux-là, il y a les jeux en ligne libéralisés en 2010 et qui entrainent chez certains de l’addiction aux jeux d’argent.

200 000 joueurs jugés « excessifs »

En premier lieu, il est important de signaler que les jeux d’argent en France représentent une manne financière de 32 milliards d’euros. Parmi ce chiffre d’affaires, plus de 5 milliards vont dans la poche de l’Etat qui joue un réel rôle de régulateur (FDJ, ARJEL). A ce titre, l’Etat prend en considération les problèmes liés aux jeux d’argent, principalement, il s’agit de l’addiction et l’isolement des joueurs. A ce jour, selon une récente étude, plus de 200 000 joueurs sont qualifiés de « excessifs », c’est-à-dire qu’ils ne maitrisent plus vraiment leur addiction en se mettant en danger (économiquement et socialement).

Dans le cadre de cette prise de conscience, la ministre en charge, à savoir celle de sports Valérie Fourneyron, a visité un centre de traitement et d’accompagnement où se trouvent des dizaines de patients souffrant d’une addiction profonde aux jeux d’argent. Le niveau de vigilance est donc plus élevé que jamais à ce sujet.

30 millions de joueurs en France

Les Français aiment les jeux d’argent depuis toujours. A ce jour, on compterait plus de 30 millions de joueurs, une grande majorité ne jouant que de façon occasionnelle (super LOTO, cagnottes Euro Millions). Il est intéressant de noter qu’en moins de 10 ans, les sommes dépensées par les Français (poker en ligne, paris sportifs, jeux de grattage, etc…) ont presque doublé en passant de 48 à 89 millions… par jour.

Toutefois, la France est un pays relativement épargné par ce phénomène d’addiction puisqu’aux Etats-Unis comme en Australie 5% des joueurs sont touchés, contre 1,3% en France. Au niveau du vieux continent, les Italiens, les Belges et les Anglais sont concernés à hauteur de 2% des joueurs totaux. Récemment, l’ARJEL a proposé une série de 33 mesures visant à renforcer la protection des joueurs en ligne.