Vache maigre pour la filière hippique?

Vache maigre pour la filière hippique?

Le 14/11/2017

Il semble loin le temps où le PMU était le seul acteur sur le marché des paris sportifs et où il jouissait d’un intérêt indéfectible de ses parieurs réguliers. Depuis, les choses ont évolué, le marché des paris s’est ouvert à d’autres sports et surtout à d’autres acteurs.

Aujourd’hui, la plupart des paris sportifs s’effectuent en ligne et peu concernent les courses hippiques. En même temps, le parieur a désormais le choix entre une énorme variété de disciplines sportives et peut aisément choisir celles qui l’intéressent le plus. Et les sports hippiques ne sont pas vraiment parmi les sports préférés des Français. Reste que le PMU n’a pas encore vraiment digéré cette évolution et que cela se répercute sur le secteur hippique entier. 

Un nombre de paris hippiques qui n’a cessé de diminuer

En 2010, la légalisation des jeux d’argent sur internet étendait le marché des paris sportifs à d’autres sports que les courses hippiques et à d’autres concurrents pour le PMU. Rapidement, année après année, le nombre de paris hippiques a fondu.

Une partie des parieurs qui pariaient plus pour le goût des paris que par intérêt pour le monde hippique, s’en est allée trouver une discipline sportive plus intéressante pour eux. Quant aux jeunes générations pariant pour la première fois, la plupart ont préféré se tourner vers des sports comme le foot, le tennis ou le basket, pour des raisons d’intérêt et de connaissances. 

Le monde hippique en difficulté

Même si en 2016 le nombre de paris hippiques a stagné par rapport à 2015, les chiffres restent faibles pour les différents acteurs de ce marché. Ainsi, France Galop et LeTROT, les deux sociétés mères des sociétés de courses sont dans l’obligation de réduire leurs charges si elles veulent survivre. 

France Galop a déjà adopté un plan d’économies d’une valeur de 25 millions d’euros qui débutera en 2018. Ces économies sont en grande partie réalisées sur les encouragements, c’est-à-dire les primes allant aux propriétaires et aux éleveurs de chevaux, preuve que tout le circuit est touché. La société France Galop va devoir serrer sa ceinture, car ce plan risque d’être juste face à la dépense générée par la construction du nouvel hippodrome de Longchamp dont le budget initial s’élève à 131 millions sans prendre en compte les habituels surcoûts générés par ce type de chantier. 

De son côté, la société LeTROT organise un plan d’économie d’un montant de 5 millions d’euros afin de réduire son déficit se situant entre 10 et 15 millions d’euros à un montant de 5 à 10 millions d’euros. D’ici à 2019, LeTROT vise un budget à l’équilibre.