Pourquoi certains joueurs continuent de jouer sur des sites illégaux ?

Pourquoi certains joueurs continuent de jouer sur des sites illégaux ?

Le 05/06/2011

Le 26 mai 2011, la Commission des Finances de l'Assemblée a transmis un rapport relatif  à la promulgation de la loi portant sur l'ouverture à la concurrence et la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne.

Le bilan de la loi du 27 mai 2010

L’ouverture à la concurrence a poussé une partie des opérateurs dans la légalité mais le marché illégal persiste. « Grâce à une offre de niche, l’offre illégale continue à capter 15 à 30 % des paris ou du poker en ligne » a déclaré Jean-François Lamour, député UMP. Les opérateurs agréés ne se montrent pas impliqués et ne luttent pas contre l’illégalité. « Heureusement, les autorités sont  dotées d'outils efficaces de blocage et de sanction des sites illégaux » a-t-il ajouté.

La dépendance aux jeux d'argent a-t-elle augmenté avec la légalisation ?

Le rapport indique qu’aucune étude n'a été réalisée sur l'impact de la loi. On estimerait à environ  200.000 le nombre de joueurs pathologiques sur internet. « 10 millions d'euros devaient être alloués par l'État aux centres de soins et à la prévention. Il y a aujourd’hui une insuffisance de moyens financiers » ont signalé les députés.

Afin de protéger les joueurs excessifs, des systèmes ont été mis en place par les opérateurs pour définir un temps de connexion. « Ces dispositifs ne sont pas assez utilisés, d'autant plus que la connexion de la télévision à Internet et les jeux sur Smartphones risquent de rendre impossible toute modération » indique Aurélie Filippetti, député PS.

Vers une réforme de la loi ?

Le rapport Filipetti-Lamour préconise une réforme indispensable pour améliorer la situation. Les députés souhaitent le renfort des pouvoirs de l’autorité de régulation du secteur, représentée par l’ARJEL. Ils recommandent également une meilleure dotation des centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie. Ces propositions feront l’objet d’une clause de revoyure de la loi à la rentrée 2011.