Les polémiques autour des enchères inversées

Les polémiques autour des enchères inversées

Le 28/03/2010

Depuis 2006 sont arrivées en France les enchères inversées qui fonctionnent à l'envers des classiques. Celui qui donne le prix plus bas remporte le produit. Mais elles ont suscité mécontentement et désarroi, même au sein de la classe politique.

Rappel du principe des enchères inversées qui pose problème

Ces sites vous proposent des enchères sur tout type de produits mais surtout du hi-tech (portables, ordinateurs, TV...) à des prix qui attirent beaucoup l'attention. De plus, les enchères sont remportées par le joueur qui a fait l'offre la plus basse, mais celle-ci-doit être unique.

Ce système pose problème à l'Etat français. En mars 2009, le site du Figaro publiait un article qui posait la question « faut-il faire confiance aux sites d'enchères inversées ? ». Et bien la réponse était négative car aux yeux de l'Etat, ces jeux en ligne seraient trop proches des loteries puisque c'est le hasard qui détermine le sort. Nous ne connaissons pas les offres des autres joueurs donc nous enchérissons à l'aveugle. Or les loteries doivent être gérées par l'Etat, via la Française des Jeux, car la participation est payante.

Les polémiques

Depuis quelques mois, plusieurs sites qui proposaient des enchères inversées ont fermé. Le gérant d'un de ces sites a été placé en garde à vue et son site a immédiatement disparu car les enchères n'étaient pas conformes à la loi. Mais que dit la loi à ce propos ? Pour qu'un site soit légal, il doit offrir un jeu totalement transparent, c'est-à-dire que les enchères déjà faites doivent être visibles par les autres enchérisseurs. La loi punit la pratique du « lièvre » qui consiste à placer un faux enchérisseur qui dirige le jeu.

Aujourd'hui en théorie, les sites qui ne sont pas en règle devront modifier leur système ou se baser à l'étranger car l'Etat les bloquerait. D’ailleurs, de nombreuses sociétés sont basées à l’étranger, particulièrement à Londres en Angleterre. Nous vous recommandons de jouer sur des sites de qualité, ce sont ceux dont nous faisons la promotion.

Pour le recrutement, la loi les interdit

Rappelez-vous qu'en 2005 les enchères inversées avaient étés mises en pratique par un site de recrutement français en prenant pour exemple un site allemand. Le demandeur d'emploi qui proposait le salaire le plus bas aurait eu un entretien. Suite à cela, l'ex-députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet (photo) proposa d'intégrer dans la loi du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances une nouvelle partie concernant les enchères à la baisse pour le recrutement. La proposition fut acceptée : « les procédures d'enchères électroniques inversées sont interdites en matière de fixation de salaire. Tout contrat de travail stipulant un salaire fixé à l'issue d'une procédure d'enchères électroniques est nul de plein droit ».