Privatisation de la FDJ, où en sommes-nous ?

Privatisation de la FDJ, où en sommes-nous ?

Le 19/02/2018

À l’instar de ce qui s’était passé avec EDF et France Télécom, l’État français envisage de privatiser la FDJ. La société qui détient le monopole du marché des jeux d’argent de type jeux de grattage et loteries pourrait ainsi faire son entrée en bourse. Cette privatisation devrait logiquement laisser entrevoir l’ouverture du marché à de nous acteurs, un peu comme ce qu’a connu le marché des paris sportifs en 2010. Cette privatisation peut-elle intervenir dès 2018 ?

La FDJ dans la forme de sa vie

On pourrait croire que si l’État veut privatiser la FDJ c’est parce que ses résultats sont mauvais. Au contraire, la FDJ enchaine record sur record année après année, et l’État français veut justement profiter de cette période propice pour vendre une partie de ses parts. 

Déjà en 2016, la FDJ avait franchi le seuil record des 14 milliards d’euros de ventes. Elle fait encore mieux en 2017, en franchissant la barre des 15 milliards de ventes, soit une progression de 5,7 % par rapport à 2016, et un nombre record. 

Les voyants sont tous positifs que ce soit pour le marché des jeux de loteries, celui des jeux de grattage ou le secteur des paris sportifs, tous ont vu leurs ventes progresser. 

Quand la privatisation interviendra-t-elle?

Certes, avec ces résultats records la FDJ rapporte de l’argent à l’État, mais en privatisant le secteur, cela pourrait lui rapporter bien plus. 

Actuellement la FDJ est détenue à 72 % par l’État français, à 20 % par les émetteurs de billets, à 5 % par les salariés et à 3 % par les courtiers. 

Cette privatisation signifierait une cession de participations située entre 20 % et 40 % du capital de la FDJ, tout en restant l’actionnaire principal. 

Cette cession pourrait permettre à l’État de récupérer plus de 1 milliard d’euros. De plus, une possible entrée en bourse est envisageable, rapportant des gains supplémentaires à l’État français. 

Pour le moment, rien n’a encore été annoncé, et l’État évalue pour le moment la situation à l’aide de ses conseillers. Une première annonce pourrait être effectuée au Printemps lors de la loi Pacte sur les entreprises.