L'équipe de France de foot interdite de parier en ligne sur le Mondial
Le 27/04/2010
Non, nous n’allons pas vous parler de l’affaire de mœurs qui secoue certains joueurs de notre équipe nationale depuis quelques jours !
La Fédération française de football a décidé d’interdire aux Bleus de parier sur les matches de la Coupe du monde en Afrique du Sud. L’intention est certes louable, mais seule l’équipe de France est concernée par cette interdiction, ce qui ne garantie donc pas la qualité de toutes les rencontres.
La FFF serre la vis…
Les joueurs de l’équipe de France ne pourront pas profiter de la libéralisation des paris en ligne pour la Coupe du monde, prévue pour le mois prochain sous réserve d’un avis favorable du Conseil Constitutionnel. En effet, la Fédération française de football (FFF) a pris la décision d’interdire aux Bleus, mais aussi à leurs proches, de parier sur les matches du Mondial. Jusque là, seule la Fédération internationale de tennis interdisait, de la même manière, à ses adhérents de parier « directement ou indirectement » sur un match de tennis.
La Fédération française de football entend donc ainsi éviter des tricheries comme celles auxquelles le monde du foot s’est trouvé confronté l’été dernier. Souvenez-vous, près de 200 matchs de la Ligue des Champions 2009 s’étaient avérés être truqués, avec la complicité des arbitres et des entraineurs attirés par l’importance des sommes à gagner.
… mais tous n’est pas réglé pour autant
Cependant, ni l’UEFA ni la Fifa n’ont pris en compte cette nouvelle donnée dans leur règlement. Or, l’absence d’harmonisation internationale rend non seulement le choix de la FFF inutile pour garantir la qualité du Mondial mais aboutit également à des situations très dangereuses. En effet, nous ne sommes pas à l’abri de découvrir, après la défaite d’une équipe, que celle-ci avait parié sur ce résultat et c’était donc efforcée de mal jouer pour encaisser les fruits de son pari.
La question se pose également de l’identification des joueurs sur la toile. Actuellement aucun moyen en permet de différencier un joueur d’un anonyme. Rien n’empêche non plus un joueur de se servir d’un prête-nom qui ne serait pas considéré comme un « proche » à proprement parler. Les fraudes côté français sont donc encore possibles malgré cette nouvelle interdiction.
De plus, la décision de la FFF ne concerne vraisemblablement que la prochaine Coupe du Monde, ce qui ne semble pas non plus cohérent avec une réelle politique contre les matches truqués. Qu’en est-t-il des autres championnats ? Que se passera-t-il après le Mondial ? La Fédération attend sans doute de voir si, oui ou non, la loi sur les paris en ligne se verra confirmée par le Conseil Constitutionnel, mais alors pourquoi cette annonce précipitée ? Au vue du récent scandale frappant les joueurs de l’équipe de France, la fédération essaierait-elle de remplacer un débat par un autre ?