Parier sur le procès Pistorius, une pub de mauvais goût ?

Parier sur le procès Pistorius, une pub de mauvais goût ?

Le 07/03/2014

L’affaire Pistorius n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre. Le champion paralympique est dans l’œil du cyclone depuis la mort de sa compagne, Reeva Steenkamp. Alors qu’il est accusé de meurtre, le site de paris en ligne irlandais Paddy Power s’est fendu d’une publicité d’assez mauvais goût.

Paddy Power fait le buzz

Paddy Power est l’un des opérateurs de paris en ligne les plus réputés outre-Manche. Dans le cadre d’une publicité proposant aux parieurs de miser sur l’issue du procès d’Oscar Pistorius, une forme d’indignation a soulevé la toile. En effet, 120 000 personnes ont réclamé le retrait de cette publicité qu’ils jugent « offensante ». Concernant celle-ci, on peut voir Oscar Pistorius présenté sous la forme d’un « Oscar » (la cérémonie du début de semaine a été très suivie dans le monde entier ».

Ce visuel est accompagné d’une phrase d’accroche assez singulière indiquant que s’il est jugé non-coupable (sa cote est élevée), les parieurs seraient tous remboursés. Autrement dit, les équipes marketing de Paddy Power estiment qu’il est coupable à 100%, ce qui n’est pas terrible en matière d’impartialité de la justice.

Le respect de la victime avant tout

Au sein du royaume Britannique, l’entité gérant ce type de dérapage se nomme l’ASA, une sorte de CSA publicitaire. D’ailleurs cette autorité n’a pas attendu les résultats de la traditionnelle étude préalable pour pointer du doigt l’écart publicitaire de l’opérateur de jeux en ligne Paddy Power. Selon elle, cela banalise le fait de commettre un homicide. Il est important de souligner que Paddy Power n’est pas spécialement reconnu pour être un spécialiste de ce type de communication.

Ce fait divers met en avant 2 points. Le premier est qu’au Royaume-Uni, il est possible de parier sur tout, même sur des événements qui ne s’y prêtent pas spécialement. Le second est que l’autorité en place a su faire preuve de célérité, ce qui est toujours positif pour l’opinion publique.

Au moins, l’ARJEL nous protège contre ce type d’écart…