Le jeu d'argent en ligne (et en réel) a des vertus sociales

Le jeu d'argent en ligne (et en réel) a des vertus sociales

Le 07/04/2010

Les jeux d’argent et de hasard sont davantage connus pour leurs « dangers » que pour leurs vertus. On peut pourtant, au vue de leur fonctionnement, leur accorder certaines vertus sociales, sans pour autant en écarter les éventuels risques de nos mises.

Le regard des autres

Pour le sens commun, les jeux de hasard et d’argent seraient une sorte de face maudite et sombre du divertissement, en opposition aux jeux ludiques que pratiquent les enfants. Cependant, dans un grand nombre d’ouvrage d’études sociologiques ou psychologiques, on peut retrouver des termes comme « joueurs responsables » ou « joueurs sociaux », preuve de l’impact social, pas toujours négatif, de ces jeux. S’il est clair que le jeu participe à l’évolution des enfants, cela l’est moins au sujet des adultes eux-mêmes. Pourtant, jouer en ligne et en dur est un véritable facteur de construction de l’homme.

Comme quand les enfants jouent à « faire comme si… »

Comme tous leurs voisins, les jeux d’argent sont des espaces organisés autour de règles. L’apprentissage de ces règles constitue une des premières réelles vertus, la vertu éducative. Ces règles participent à la création d’une autre réalité, une réalité fictive, qui ne correspond pas aux règles de la vie de tous les jours. Le jeu nous « met en jeu », comme quand les enfants jouent à  « faire comme si… ». Les jeux à mises ont gardé l’activité ludique des enfants mais y rajoutent une fécondité économique.

Les règles du jeu possèdent également les vertus sociales du partage. Tous les joueurs participant partagent les mêmes codes voire le  même langage. Ils ont le sentiment d’appartenir à une microsociété. La passion ludique des enfants se transforme en passion sociale des adultes. Passion sociale qui se développe également, et surtout, dans la pratique du jeu. En effet, la pratique sociale est l’essence même du jeu d’argent qui réunit des joueurs autour d’une même table et d’un même acte, celui de jouer. Mais la pratique sociale peut aller plus loin quand le jeu ne réunit plus seulement des joueurs mais aussi des spectateurs. Phénomène que l’on rencontre de plus en plus, notamment avec la démocratisation du poker qui a atterrit depuis quelques années, par exemple, dans notre télévision.

Moins le jeu est social, plus il est addictif

Parce que les jeux d’argent et de hasard nous mettent en scène dans une autre réalité, ils nous exposent à l’imprévisible et à l’intense à la fois excitant et dangereux. Cependant, plus grande est la part de réflexion dans le jeu moins le risque de conduites pathologiques est grand. On observe, par exemple, que les seuls jeux de hasard dont le risque d’addiction augmente sont ceux du type machines à sous. En effet, ces jeux créent une espérance de gain grâce aux processus des rouleaux qui font défiler devant les yeux les combinaisons gagnantes avant de s’arrêter. Il est intéressant de remarquer qu’ils sont aussi ceux qui ont le moins de vertus sociales. Les machines à sous nécessitent un plus petit processus d’apprentissage,  la règle du jeu est élémentaire, et le phénomène de spectateurs et de réunion autour des mêmes règles est totalement inexistant. Jouer aux « slots » est une pratique solitaire, plus que sociale, contrairement à d’autres comme les paris sportifs par exemple, puisqu’il peut être très amusant de parier avec ses amis ou sa famille. Le bingo permet aussi de chatter et se faire des amis, ou du moins des connaissances, plus que n’importe quel autre.