Les fondamentaux de l'état d'esprit nécessaire pour réussir au poker

Les fondamentaux de l'état d'esprit nécessaire pour réussir au poker

Le 14/08/2010

Quand on entend parler du jeu pour la première fois, on suppose que le poker forme uniquement d'un jeu de chance. Ensuite on apprend par Patrick Bruel en regardant le World Poker Tour que c'est un jeu de stratégie et de compétences, avec pour preuve la fréquence à laquelle on retrouve les grands champions aux tables finales des plus grands tournois du monde entier. Quel état d’esprit faut-il avoir pour gagner au poker ?

La chance et les compétences au poker

Le poker est un jeu impliquant de la chance ainsi que des compétences. Le temps est le paramètre qui détermine quelle proportion accorder à chaque facteur. A court terme, la chance est le facteur prédominant, alors qu'à long terme ce sont vos compétences qui influenceront le plus vos résultats. Le court terme, cela peut être une partie de cash game, quelques tournois en sit'n go, mais aussi une période bien plus longue...

Apprenez donc à modérer votre jugement sur vos résultats à court terme. Ne pas avoir gagné un centime lors de vos 10 derniers sit'n go ne fait pas de vous un idiot qui n'a rien compris au jeu, tout comme le fait de les avoir gagné ne fait pas de vous le nouveau Phil Ivey.

Une vision à long terme

Si vous espérez gagner de l'argent au poker, vous devez jouer avec une vision à long terme. Considérez chaque partie de cash game comme le prolongement d'une seule et unique session. Ne vous dites pas: « J'arrête dès que j'ai récupéré mon argent » ou encore « J'ai beaucoup gagné aujourd'hui, je vais stopper ma session ici ». Si une partie vous semble bonne, continuez d'y jouer même si vous avez déjà gagné beaucoup d'argent. A l'inverse, si vous avez perdu de l'argent à une table qui vous parait difficile avec des joueurs compétents, ne restez pas sous prétexte d'essayer de récupérer votre argent.

Une autre erreur classique consiste à s'énerver contre un joueur ayant été chanceux en gagnant avec une main marginale contre votre paire de Rois à tapis préflop. Tout ce que vous avez à gagner est que le mauvais joueur s’en aille ou commence à mieux jouer alors qu’en restant poli et courtois, il restera sûrement à la table prêt à faire d’autres erreurs profitables pour vous à long terme.

Prendre la bonne décision

La seule chose qui devrait vous préoccuper est de prendre la bonne décision, c'est-à-dire celle qui vous rapporte le plus d’argent à long terme. Un exemple très simple : vous êtes en tête à tête contre un autre joueur qui fait tapis à 50 € sur des blinds de 0,5/1€. Imaginons que votre main soit une paire d’As. Pas besoin d’être un grand champion pour connaître la bonne décision entre payer et se coucher puisque vous avez la meilleure main possible préflop.

De même, si vous avez 4 et 2 dépareillés dans la même situation, vous savez que la bonne décision sera de vous coucher puisque c’est une des pires mains de départ possibles.

Cependant, toutes les situations ne sont pas aussi claires et il est normal que dans beaucoup de cas vous soyez encore un peu perdu si vous commencez. Ne vous affolez pas. C’est à force de vous renseigner, de lire des livres, d’aller sur des forums pour vous améliorer qu’à chaque fois que vous aurez à prendre une décision vous saurez laquelle est la bonne. Il est donc indispensable pour cela de toujours chercher à vous améliorer et à progresser même si vous en êtes à un point ou vous gagnez de façon régulière.

Ne vous laissez pas influencer par vous-même

Au moment de prendre une décision à une table, vous devez savoir analyser la situation de façon impartiale. Premièrement, apprenez à vous détacher de l’argent avec lequel vous jouez. Si lors d’une partie de cash game, l’argent vous parait conséquent, vous avez de grandes chances de baser votre décision sur ce sentiment, par exemple en couchant une main dans une situation où vous étiez persuadé que votre adversaire bluffait mais où la taille du pot devenait trop importante. Cela s’appelle être « scared money ». Si lors d’une partie, vous ressentez ce sentiment, jouez à des enjeux plus faibles jusqu’à ce que cela ne vous affecte plus. Vous pourrez ensuite monter petit à petit de limite pour vous habituer aux enjeux et que ceux-ci ne vous fassent plus aucun effet.

Une bonne gestion de bankroll (le nom de votre capital au poker) vous aidera également. Perdre 50 € avec un capital de 1 000 € fait sûrement moins mal au cœur que si celui-ci fait 150 €.

Apprenez à ne pas laissez interférer vos émotions ainsi que votre ego dans votre processus de décision. La colère, la peur, la frustration, mais aussi la joie ou la fierté sont autant de types d’émotions à même de dicter vos décisions. Si vous avez le sentiment d’être dans un état qui ne vous permet pas de jouer votre meilleur jeu (le tilt au poker par exemple), vous ne devriez tout simplement pas jouer.

Pour finir, souvenez-vous que nombreux sont les joueurs qui pourraient gagner beaucoup d’argent de par leur niveau technique mais perdent de l’argent car ils ne savent pas se mettre dans de bonnes conditions en laissant leur émotions, ou les résultats à court terme dicter leur décisions. Ne faîtes pas parti de ceux-ci.