Est-il bon de commencer à jouer au poker très jeune ?

Est-il bon de commencer à jouer au poker très jeune ?

Le 15/01/2012

Le poker est devenu un jeu très populaire auprès des jeunes de moins de 25 ans. Cette génération, déjà familière des transactions électroniques, plébiscite le poker en ligne, qui  remporte un vif succès auprès d’eux. Cependant il existe des risques pour les plus jeunes et notamment les mineurs : il peut devenir très vite une addiction.

Un jeu audacieux qui leur fait gagner de l’argent

Naturellement attirés par ce qui est en rapport avec le jeu, les jeunes voient dans le poker un moyen de gagner de l’argent facilement et rapidement tout en s’amusant. Généralement joué entre amis, il est un jeu d’argent stratégique et logique qui demande habileté et sang-froid. Les jeunes, notamment ceux de moins de 20 ans, ne gagnent pas encore leur vie mais aiment prendre des risques. Le poker est pour eux un jeu audacieux,  qui permet de gagner de l’argent. Car le gain monétaire reste une motivation.

Mais ce qui n’est pas bon, c’est aussi de se frotter trop tôt aux valeurs de l’argent et du mensonge. Rappelons que la toute jeune Alexa Fisher joue déjà à l’âge 8 ans et a même un sacré talent (photo). Est-ce souhaitable ? Rien n’est moins sûr.

Une législation stricte en France pour les jeux d’argent et de hasard

La croissance des sites de poker en ligne a vu l’émergence d’une législation assez stricte pour les jeux de hasard et d’argent sur Internet en France. Il est donc interdit aux mineurs de jouer de l’argent où de s’inscrire sur ces opérateurs. On considère que c’est une partie de la population particulièrement naïve et vulnérable aux assauts de ce jeu. Malgré tout, une partie de ces jeunes réussit à s’inscrire en transmettant des faux renseignements et n’hésite pas à utiliser le numéro de carte de crédit de leur parent, à leur insu.

Ils sont eux-mêmes victimes de leur bluff balbutiant

Les sites de poker étant régis par les lois du marketing, les premières parties se gagnent très facilement : souvent on y joue gratuitement où alors pour des petites mises. C’est justement lorsque les mises augmentent que cela devient plus compliqué. Les jeunes, auréolés de leur petit succès vont commencés à miser plus gros : leur bluff leur procurant un faux sentiment de contrôle et de maîtrise du jeu. C’est la désillusion qui est au rendez-vous lorsqu’ils entrent dans « la cour des grands », qui, plus expérimentés, savent déjouer les stratégies bancales des plus jeunes.

Les « vedettes » du poker pour modèle

Il faut donc mettre en alerte les jeunes qui commencent à s’adonner aux plaisirs du poker de plus en plus tôt. Il faut détruire les mythes et fausses croyances et en premier lieu démystifier les « vedettes ». Ces « stars » des tapis, parties de rien pour briller au plus haut niveau aujourd’hui, sont idolâtrées. L’image que les médias véhiculent d’eux a un effet pervers sur les plus jeunes, qui rêvent aussi de se professionnaliser et mener la grande vie.

Ils considèrent le poker comme moins nocif que l’alcool ou le tabac

Le poker étant un « jeu », ils ne réalisent pas que ce « jeu » peut devenir une addiction tout aussi nocive que le tabac ou l’alcool. Les parents doivent informer leurs enfants des risques qu’il peut avoir sur leur vie : conséquences sur la santé, la vie sociale, l’école… Il faut ouvrir le dialogue : jouer, c’est super, mais avec modération.

Des valeurs positives tout de même !

Plutôt que de bannir le poker, qui peut aussi être source d’enseignement : gestion de risques, anticipation, mathématiques, logique, sens de l’observation… informons les plus jeunes des effets collatéraux que le jeu excessif peut avoir.