Le marché du Turf en France avant la législation de 2010

Le marché du Turf en France avant la législation de 2010

Le 04/11/2009

Bilan du marché des paris hippiques (Turf) en France avant sa libéralisation dans l'hexagone. Est-ce un produit qui marche bien dans le jeu en ligne ?

Qu’est ce que le Turf ?

Le Turf est une expression anglaise désignant le lieu ou se déroule les courses de chevaux. On utilise également ce terme pour désigner communément le pari sur les courses hippiques.

Les paris sur les courses de chevaux en France sont organisés par le Pari Mutuel Urbain, le PMU. Il s’agit d’un groupement de plusieurs sociétés dont les plus importantes sont France Galop et le Cheval Français. Elles organisent et réglementent respectivement les courses de plat et d’obstacle, et les courses de trot.

Un monopole pour le PMU

La loi du 2 juin 1891 (modifiée en mars 2004) réglemente les paris hippiques en France et précise que seules les sociétés bénéficiant d’une autorisation du Ministère de l’agriculture peuvent organiser des paris mutuels sur les courses de chevaux. Le PMU est le seul à bénéficier de cette autorisation  depuis sa création en 1930. Il détient donc théoriquement  un monopole sur l’enregistrement des paris en point de vente et en ligne.

Les paris sur les courses hippiques sont mutualisés. Cela signifie que le total des mises est redistribué aux gagnants au prorata de la somme misée, après déduction des frais d’organisation. Ce marché est en pleine expansion en France. Trois ministères assurent la tutelle des paris hippiques et contrôlent la régularité des paris.

Le PMU propose un grand choix de paris aux turfistes, plus large que le choix offert par les bookmakers. Le plus dur n’est alors plus de choisir sur qui parier mais de quelle façon.

Les paris proposés sont variés :

  • le simple (un cheval vainqueur) ;
  • le simple placé (un des 3 premiers de la course) ;
  • le couplé placé (deux chevaux parmi les trois premiers de la course) ;
  • le couplé gagnant (les deux premiers chevaux de la course) ;
  • le tiercé (les trois premiers chevaux de la course, dans l’ordre ou dans le désordre) ;
  • le quarté+ (les quatre premiers chevaux de la courses) ;
  • le quinté (les cinq premiers chevaux)...

Le PMU est au même titre que la Française des Jeux leader des jeux d’argent en France, avec 26% de part de marché. Il a reçu 540 millions d’euros de mises en ligne en 2008 et a décidé de proposer des paris sportifs en ligne très bientôt.

Une concurrence en ligne

Avec un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros le PMU s’est tout de même vu concurrencé ces dernières années par des sites de paris en ligne. Bien que non autorisés en France, de nombreux sites internet proposent des paris en ligne sur les courses hippiques. La concurrence est rude puisque quand le PMU redistribue près de 75% des mises  aux gagnants, les sites de paris en ligne en distribuent près de 95%. Il doit faire face à une forte concurrence, qui le pousse à diversifier ses offres puisqu’il proposera dès 2010 les paris sur quasiment tous les sports.

Les principaux sites de turf Français sont : ZeTurf, Unibet Turf (section pari hippique du bookmaker Unibet), Betclic Turf et Turfez, qui fait des offres intéressantes pour des évènements particuliers. Cette concurrence a donné lieu à des actions en justice notamment contre le site ZeTurf.com. Ce site basé à Malte a été condamné en 2005 pour violation de monopole du PMU. Cette condamnation a été annulée en 2007 par la Cour de cassation. Quoi qu’il en soit, le projet de loi sur la régularisation des paris en ligne autorise les sites de paris hippiques en ligne.