Les « méthodes » sur internet pour gagner au turf sont-elles utiles ?

Les « méthodes » sur internet pour gagner au turf sont-elles utiles ?

Le 07/10/2010

Un large éventail de techniques circule sur internet au sujet des paris hippiques. Si certaines font simplement appel au bon sens, d'autres se basent sur les calculs de probabilité. D'où l'intérêt de certains sites qui font le calcul à votre place. Si les avantages des méthodes, logiciels de turf, comparateurs ou pronostiqueurs sont visibles, y a-t-il des risques à trop les utiliser ?

Des astuces qui font appel à la raison

Afin de parier au mieux lors de courses hippiques, certains conseils circulent sur le Net. Par exemple, se concentrer sur trois chevaux seulement pour limiter les pertes et les sélectionner par élimination.

La prudence vous dictera de ne pas choisir le crack, ou ceux qui ont des performances irrégulières ou encore qui commettent des fautes fréquemment. Lors des courses d'allure, un cheval connu pour sortir du trot par exemple, augmente le risque de perte.

La raison, quant à elle, vous incitera à sélectionner les équidés qui ont accéder récemment aux premières places. Leur entraîneur cherche sans doute une course lors de laquelle ils possèdent une véritable chance de franchir, les premiers, la ligne d'arrivée.

En résumé, le joueur doit distinguer dans un premier temps les courses jouables ou non. Concrètement, les courses dites « jouables » rassemblent peu de chevaux susceptibles de gagner. Il est alors moins périlleux de miser. Lorsqu'au contraire les possibilités paraissent trop larges, le joueur préférera s'abstenir.

Une première règle : être méthodique

Des méthodes réputées fiables et gagnantes possèdent des noms variés. Mais au final, l'objectif et le risque sont identiques.

Par exemple, lorsque l'on suit la méthode de la montante géométrique, le joueur multiplie ses mises en cas de perte, toujours par le même coefficient. La montante arithmétique reprend le même principe sauf qu'après avoir perdu, au lieu de multiplier la mise par un certain coefficient, on procède à une addition. Cette variante permet au joueur de contrôler davantage ses dépenses.

Une autre variante, la montante à report, consiste à miser toujours la même somme. Sauf en cas de victoire, où les gains précédents viendront gonfler la nouvelle mise.

En guise de synthèse, la martingale, une méthode assez classique, consiste à doubler la mise en cas de perte. Et au contraire à la diminuer suite à un gain. Nous vous le déconseillons.

L'ensemble de ces méthodes encadre donc les paris des joueurs et peuvent être utiles. Ces techniques qui ressemblent davantage à des règles ou des principes de jeu sont une première démarche pour éviter de parier au hasard.

Les méthodes réputées fiables et gagnantes ont leur limite !

Certaines méthodes limitent donc les gains et les pertes au turf, organisent les mises et installent le joueur dans certaines habitudes. Une fois ces réflexes de jeu acquis, le risque est de tomber dans l'automatisme.

La méthode « stop winner » ou « arrêt au premier gagnant » par exemple consiste à jouer tant que l'on perd ou, d'un point de vue optimiste, jusqu'à ce qu'on gagne. Le montant des mises que l'on joue dépend du bénéfice ou du montant des pertes que l'on s'est fixés au départ. Lorsque le joueur empoche le gain souhaité, il le conserve pour une prochaine partie. S'il joue sans accéder au gain attendu, alors il ne s'arrêtera que lorsque ses pertes s'élèveront à la limite qu'il s'est imposée. Le montant dédié à ces pertes se calcule selon le gain que l'on souhaite empocher. Plus précisément, il correspond au bénéfice visé multiplié par 5, par exemple. Si l'objectif est de gagner 10 euros, alors je m'impose un montant maximum de perte de 50 euros. Le joueur devient donc limité par des principes qui peuvent l'entraîner, par manque de chance, à perdre de l'argent, et cela de manière méthodique.

Les méthodes ne garantissent donc aucunement de gagner à chaque partie. De plus, elles nécessitent souvent l'utilisation, en parallèle, des pronostics, diffusés dans certaines presses ou sur le Web.

Se méfier des pronostics

Associant diverses variables, les pronostiqueurs désignent en général le cheval qui possède le plus de chance de remporter la course. Mais les cotes hippiques finales dépendront également du nombre de parieurs. Donc si tous les joueurs suivent les prédictions des pronostiqueurs, et si ces derniers voient juste, les gains finaux ne seront pas élevés, puisque la cagnotte se retrouve alors partagée entre ce grand nombre de personnes.

Prendre du recul sur ses paris afin de les maitriser

Contrôler ses pratiques, évaluer ses tactiques sont les clés pour parier en toute sécurité. Le joueur consciencieux notera régulièrement ses paris. Il tient à jour le montant des sommes misées, les résultats des coures, à la manière d'un journal de bord. S'il constate que ces gains forment près de deux fois ses mises alors il a tout intérêt à conserver sa méthode. Au contraire, s'il observe qu'elle ne lui rapporte pas assez, il tentera d'en changer. Cette conduite offre une vision plus large des courses. Elle permet ainsi d'affiner sa stratégie.

Contrôler sa « dépendance » aux comparateurs ou autres logiciels

Pour des questions pratiques, l'internaute peut se reporter sur les sites comparant les différentes cotes annoncées. Et le summum pour faciliter ses paris est de recourir à un logiciel qui délivre des méthodes spécifiquement conçues pour gagner.

Mais à force de pragmatisme, le joueur peut devenir piégé par tant de logique et de simplicité. Recourir sans cesse à ces comparateurs de cotes ou aux pronostics rend finalement dépendant à un calcul que l'on ne maitrise pas.

Un « bon »pari est donc avant tout un pari qui ne dépend que de nous-mêmes, qui n'emprisonne pas le joueur dans un rite particulier.