Privatisation de la FDJ, vraiment ?

Privatisation de la FDJ, vraiment ?

Le 07/09/2017

L’Etat détient des participations dans 81 entreprises pour un montant total proche de 110 milliards d’euros. Parmi les plus connues, on trouve Areva, Renault, Orange, la SNCF, la FDJ, EDF, La Poste et Airbus. Le gouvernement actuel a récemment rappelé sa volonté d’investir dans l’innovation. 

Et pour ce faire, l’Etat pourrait céder plusieurs de ses participations, allant même jusqu’à la privatisation de certaines sociétés. Si certains secteurs stratégiques ne sont pas concernés (Areva…), d’autres sont davantage dans le viseur du gouvernement, et notamment la FDJ. 

La FDJ un cas particulier

Il y a les entreprises stratégiques (Areva, Thalès, Safran…) dont l’Etat veut conserver une forte participation et celles qui, au contraire, ne présentent plus vraiment d’enjeu pour l’Etat (Orange, Renault, les aéroports de Paris…). Au milieu de tout ça, on retrouve la Française des jeux. Le gouvernement aimerait vendre une part de ses participations, mais privatiser la FDJ apparait nettement moins probable

A l’heure actuelle, la FDJ est détenue à 72 % par l’Etat et à 28 % par des actionnaires minoritaires. En 2016, elle a rapporté plus 3,1 milliards d’euros à l’Etat grâce aux prélèvements sur les mises. A cette somme viennent s’ajouter 133 millions d’euros de dividendes. La FDJ est donc une importante source de revenus pour l’Etat qui n’a pas vraiment d’intérêt à s’en débarrasser. 

Ce qu’entrainerait une privatisation

La vente de la FDJ rapporterait une importante somme d’argent de plusieurs centaines de millions d’euros. De plus, le prélèvement des mises serait toujours d’actualité. Néanmoins, une privatisation poserait le problème de la réglementation et plus précisément de la politique de prévention à l’addiction. En effet, il serait plus difficile pour l’Etat d’imposer certaines règles. 

De plus, une privatisation laisserait-elle la porte ouverte à la concurrence. Actuellement la FDJ possède le monopole sur les jeux de grattages et les loteries. La concurrence sur un tel secteur pourrait changer beaucoup de choses et rendre plus difficile la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent.