De la corruption à la police des jeux ?

De la corruption à la police des jeux ?

Le 06/12/2013

Comme dans un scénario de film hollywoodien, la corruption est partout, même au sein de la police des jeux d’argent. Il y a quelques heures, le chef de ce service très particulier a été démis de ses fonctions par le Ministre de l’Intérieur.

De la corruption avérée au sein de la police ?

Depuis hier, Jean-Pierre Alezra n’est plus le commissaire général de la police des jeux d’argent. Celui-ci a été poussé vers la sortie par Manuel Valls suite à d’importants soupçons de corruption, un comble pour un tel service. Les faits remontent à il y a quelques mois déjà, mais il était nécessaire de rassembler un certain nombre de preuves afin d’impliquer le commissaire en chef. De récentes décisions incohérentes ont entrainé cette mise à pied. Par exemple, Jean-Pierre Alezra aurait interdit à ses contrôleurs de réaliser des inspections au sein des cercles de jeu sans son aval.

Autrement dit, il semblerait qu’il protégeait certains établissements en échange d’une rétribution, sans doute pécuniaire. De même, il aurait vivement agi en sous-main pour éviter un contrôle chez François Pupponi (personnage suspect dans l’affaire du Cercle Wagram), le Maire de Sarcelles avec qui il entretient des relations amicales, sans doute pour le protéger de certaines actions malveillantes.

D’autres policiers mis sur la sellette

En plus du commissaire principal, plusieurs autres policiers ont été mis en cause. Il s’agirait de 3 policiers qui agissaient de mèche avec Jean-Pierre Alezra. Leurs cas seront traités en fin de semaine, sans doute via une commission de discipline. Aussi, c’est un vaste réseau d’influence qui semble avoir été mis au grand jour.

De nombreux fonctionnaires auraient des relations « spéciales » avec les responsables de cercles de jeux notamment. En échange de quelques « cadeaux », ils assuraient leur protection.

Pour permettre à ce service clé de poursuivre son travail, un nouveau commissaire sera nommé dans les prochains jours. Ce dossier montre une nouvelle fois la difficulté de faire respecter des règles dans un milieu où l’argent coule à flot.