Les internautes misent sur le football mais délaissent le poker

Les internautes misent sur le football mais délaissent le poker

Le 19/08/2013

L’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) publiait lundi son analyse du marché sur le deuxième trimètre 2013. Une analyse contrastée où les paris sportifs sont gagnants, où les paris hippiques sont stables quand le poker est sensiblement en baisse.

Les paris sportifs ont la cote

S’il fallait parier sur quelque chose, ce serait bien sur les paris sportifs. Avec une hausse de 5,7 % par rapport au deuxième trimestre 2012, le montant des mises sur les paris sportifs s’élève à 198 millions d’euros. Jean-François Vilotte, qui s’est confié à l’AFP, juge que les paris sportifs « sont en passe de s’installer dans la culture du jeu des Français » avec un produit brut des jeux en augmentation de 3 % (différence entre les mises et les gains des joueurs).

Sans aucune surprise, les parieurs préfèrent miser sur le football avec 53 % des mises. Puis vient le tennis avec 28 % des mises, soit 18 % de plus en partie grâce à Roland-Garros. Enfin le basket-ball est l’un des trois sports sur lequel les parieurs français préfèrent miser avec 8 % des mises soit un bond 23 % par rapport au deuxième semestre 2012. Ces trois disciplines représentent en tout près de 90 % des mises.

Toujours d’après l’ARJEL, ce sont les jeunes entre 18 et 24 ans qui parient le plus sur le sport avec une évolution de 24 à 28 % entre les deuxièmes trimestres de 2012 et 2013. Une hausse qui s’explique notamment avec l’essor des paris depuis les Smartphones ou les tablettes, de 18 à 25 %.

Le poker en ligne perd du terrain

Malgré de nombreuses informations inexactes, l’article de GQ n’avait pas tout faux : Oui le poker en ligne connaît une perte de popularité. Avec 16% de moins que le deuxième trimestre 2012, les mises en cash game sont d’1.266 millions d’euros seulement. A cela s’ajout une baisse de 1% sur les tournois et le poker connait ses plus fortes baisses depuis l’ouverture du marché d’après l’Arjel.

Ces diminutions sont dues, selon Jean-François Vilotte, à « un manque d’attractivité du marché français », qui risque de diriger les joueurs vers des opérateurs illégaux. Le président de l’Arjel estime qu’il faudrait permettre aux joueurs français d’affronter des joueurs d’autres pays européens.

Les paris hippiques en quelques chiffres

1,5 % de moins, c’est la première baisse observée depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne en juin 2010. Malgré une forte stabilité jusque là, le deuxième trimestre 2013 ne rapporte que 273 millions d’euros de mises contre 278 millions d’euros l’année passée. La faute à la crise… et à des parieurs plus vieux qui exploitent moins les nouvelles technologies mises à leur disposition.