L’hécatombe des sites de poker en ligne français depuis un mois

L’hécatombe des sites de poker en ligne français depuis un mois

Le 26/07/2012

La période estivale aura été fatale à de nombreux opérateurs de poker en ligne présents sur le marché français. Les annonces de cessation d’activités se sont multipliées récemment, les acteurs mettent particulièrement en cause un cadre fiscal défavorable.

Les fermetures se multiplient

Le 8 juin 2010, la France libéralisait le marché des jeux en ligne, le poker a aiguisé beaucoup d’appétit, mais plus de deux ans après cette ouverture, le bilan est peu flatteur. Sur les 22 acteurs présents au départ, peu d’entre eux ont réussi à survivre, malgré un engouement populaire indéniable autour du poker, la concurrence exacerbée et surtout une fiscalité jugée confiscatoire a fait de ce marché un véritable cimetière des opérateurs qui se sont résolus à cesser toute activité. Et la liste ne fait que s’allonger.

Chilipoker de Xavier Niel, le fondateur de Free, a fermé ses portes début juillet, Titan Poker invite ses membres à venir retirer leurs fonds avant le 30 juillet, date de fermeture définitive, de même que Winga qui s’arrêtera le 15 août prochain. Des opérateurs qui ne viennent que s’ajouter aux autres acteurs disparus prématurément.

Poker Leader n’investira pas le marché français

Poker Leader, qui avait la volonté de lancer un site de poker en ligne dans l’hexagone, ne sera pas finalement de la partie, du moins dans l’immédiat. Un retrait qui vient d’être confirmé par la direction du groupe qui précise ne pas réunir les conditions idéales pour une ouverture.

Au-delà de la problématique du faux bond d’un partenaire important pour le lancement du réseau, les lourdeurs administratives imposées par l’ARJEL (délai d’un an pour l’obtention de la licence), avec en filigrane une fiscalité qui reste peu propice au développement d’une activité bénéficiaire, motivent cette décision.

La taxation en question

La taxation actuellement en vigueur sur les mises est loin de satisfaire les opérateurs, qui réclament depuis longtemps une imposition sur le produit brut des jeux. L’Assemblée Nationale avait déjà rejeté un tel transfert de fiscalité, qui n’aurait pas changé fondamentalement la donne tant le législateur souhaite maintenir des niveaux de taxation élevés. Et la nouvelle équipe gouvernementale ne semble pas prête de faire un cadeau fiscal aux opérateurs de poker en ligne.