Jeux d'argent : vers un changement de législation au Maroc ?

Jeux d'argent : vers un changement de législation au Maroc ?

Le 30/04/2012

Les jeux d’argent connaissent un succès certain dans le monde entier. Toutefois, selon la zone géographique, certains freins peuvent empêcher ce marché de se développer. C’est notamment le cas au Maroc où la législation tarde à être modifiée.

Les jeux d’argent au Maroc

Ces derniers jours, de vifs échanges ont opposé plusieurs ministres marocains. En effet, le débat concernant les jeux d’argent au Maroc est animé, c’est le moins que l’on puisse écrire. Pas tant que les intéressés ne sont pas assez nombreux, mais plus car la religion est très importante au Maroc. Or, selon les préceptes d’Allah, les jeux d’argent sont considérés comme impurs, il s’agit pour les Musulmans d’une abomination. Difficile donc de mettre en place des jeux d’argent au Maroc dans ces conditions, qu’il s’agisse des jeux de grattage où comme c’est le thème actuellement, des tirages de LOTO.

Mohamed Ouzine est plutôt pour les jeux d’argent

Tout en spécifiant que les jeux d’argent pourraient rapporter plus d’un milliard de dirhams sur les 4 prochaines années, il s’est montré vindicatif concernant la pureté même de ces jeux d’argent. Mohamed Ouzine, le Ministre de la jeunesse et des sports, estime toutefois que la mesure rendant les jeux d’argent licites a des points négatifs puisque cela serait une porte ouverte aux jeux clandestins, d’où un contrôle moins important et des pertes pécuniaires importantes pour l’Etat.

Une réflexion à mener avec les leaders religieux

Potentiellement, les Marocains pourraient être intéressés par les jeux d’argent mais il existe une véritable limite imposée par la religion. De facto, les mentalités ne sont pour l’instant pas prêtes de changer. Souvenons-nous que certains joueurs de football musulmans refusent même de porter un maillot si celui-ci présente un sponsor lié aux jeux d’argent (cf. Frédéric Kanouté au FC Séville). Il ne s’agit donc plus d’une barrière économique ou sociale mais bien religieuse. Clairement, les dernières tractations mettent en exergue les limites du marché des jeux d’argent au Maroc, espérons alors que les plateformes clandestines ne vont pas pulluler.