Pour les juges français, le poker n’est pas un jeu de hasard

Pour les juges français, le poker n’est pas un jeu de hasard

Le 26/07/2011

Le 20 juillet dernier, Jean-Pierre Gleize, un homme connu pour animer la vie locale toulousaine, était accusé d’avoir tenu une maison de jeu entre 2005 et 2006. L’affaire posait au tribunal correctionnel de Toulouse une question cruciale : le poker est-il un jeu de hasard ? C’est en répondant négativement que le tribunal a permis à l’accusé d’être relaxé.

Une idée qui existe depuis 2009 dans la justice française

En 2009, dans une affaire qui opposait le Ministère Public contre le groupe Partouche, la Cour d’Appel de Versailles avait supposé que le poker n’était peut-être pas un jeu de chance. Simple hypothèse, cela n’avait pas trop fait de bruit dans le monde du jeu d’argent.

En revanche, Maître Simon Cohen, avocat de Jean-Pierre Gleize, avait déclaré dans une interview pour la Dépêche que « la cour d'appel de Versailles avait ouvert une brèche en expliquant que peut-être le poker n'était pas un jeu de hasard, mais que cela n'avait pas été démontré par les prévenus. Là nous avons apporté des éléments ». Pour apporter ces fameux éléments, l’avocat a fait témoigner un joueur de poker professionnel (Jean-Jacques Mars), un champion de France de bridge et d’échec (Christian Frezouls) et un professeur de mathématique.

Une histoire qui pourrait faire basculer la situation du poker en France

Le Ministère Public devrait faire appel de cette décision car cette dernière viendrait à changer considérablement le fonctionnement du poker dans les cercles de jeux et les casinos. De plus, s’il s’avère que si le poker n’est pas un jeu de hasard, les gains remportés deviendraient imposables.


Photo : Gaël Monfils dans une publicité pour PokerStars.