Jeux de hasard et d’argent : une étude en cours sur la dépendance

Jeux de hasard et d’argent : une étude en cours sur la dépendance

Le 12/07/2011

Le Centre de référence sur le jeu excessif (CRJE), basé à Nantes, mène actuellement une étude concernant « l’addiction aux jeux de hasard et d’argent ». Depuis l’ouverture des marchés de jeux en ligne, l’addiction reste un problème car il est difficile pour un joueur de lui faire prendre conscience de ce fléau s’il en est victime. Cependant, les messages de prévention se sont renforcés.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

Le docteur Marc Valleur, médecin-chef à l’hôpital Marmottan à Paris et participant de cette étude, estime que « le phénomène s'aggrave » et concerne toute sorte de jeux d’argent (jeux de grattage, poker en ligne, paris hippiques…). Selon lui, l’addiction aux jeux représenterait aujourd’hui 0,5 % des joueurs.

Une maladie qui n’est pas encore reconnue

Les joueurs concernés par cette addiction ont généralement des problèmes plus graves dans leur vie (un divorce, un chômage, des crédits…). Le médecin regrette également qu’il n’y ait pas structures appropriées en France pour aider les joueurs touchés par l’addiction : « La loi de l'an dernier prévoyait un budget pour aider les centres de soins. Aujourd'hui, cet argent sert surtout à combler le trou de la Sécurité sociale ».

Une addiction toute aussi dangereuse que les autres

La dépendance aux jeux d’argent est aussi problématique que celle de la drogue liée aux jeux vidéo. En effet, Henri Joyeux, président de l’association Famille de France, a affirmé pouvoir établir un lien dans son rapport entre la drogue et les jeux vidéo « Familles de France a établi une corrélation entre l’addiction à la drogue souvent appelée petite drogue, et l’addiction aux jeux vidéo et aux jeux d’argent ». Pour y remédier, l’association avait réuni les principaux concepteurs de jeux vidéo (Sony, Ubisoft) pour créer des jeux liés à la santé (se battre contre un cancer par exemple).

Toutefois, cette étude reste à approfondir car de nombreux psychologues ne pensent pas que la drogue et les jeux vidéo soient liés. En Suède par exemple, une étude a démontré que les jeunes jouant aux jeux vidéo étaient moins confrontés à l’alcool, le pays enregistrant une baisse d’alcoolémie chez les jeunes de 22% en 10 ans.