PMU doit changer de nom pour son poker et ses paris en ligne

PMU doit changer de nom pour son poker et ses paris en ligne

Le 01/02/2011

Afin que la concurrence puisse s’exercer durablement sur le marché nouvellement ouvert des jeux en ligne, le Collectif Libre Choix demande que le PMU utilise une dénomination commerciale différente pour ses activités sur Internet.

Comme il l’a déjà fait pour EDF, GDF et La Poste par le passé, le Collectif Libre Choix réclame aujourd’hui un changement de marque commerciale pour les activités du PMU dans le secteur concurrentiel, à savoir celui des jeux et paris en ligne ouvert en juin 2010.

Le PMU pourra, en revanche, conserver son actuelle dénomination pour son activité « en dur », toujours en situation de monopole.

La revendication du Collectif Libre Choix est motivée par l’avantage concurrentiel extraordinaire que constitue une marque reconnue du public et construite dans un contexte de monopole.

L’expérience a en effet démontré, notamment dans le secteur de l’électricité et du gaz, que la dénomination commerciale et l’identité graphique, constituaient un avantage compétitif générant une significative distorsion de concurrence. Il est en effet quasiment impossible pour un nouvel entrant, même au prix d’efforts de communication considérables, d’acquérir une notoriété et une image, capables de rivaliser avec celles d’une ancienne société d’Etat, image et notoriété que celle-ci aura longuement bâtie, grâce à la protection d’un monopole particulièrement lucratif.

A fortiori concernant le PMU, où coexistent sous la même marque :

  • une offre sous monopole : celle de son réseau de distribution physique
  • une offre de marché : son activité internet,

Cette confusion entre les deux activités est évidemment préjudiciable au bon fonctionnement du marché et finalement à la liberté de choix des consommateurs.

Yann Genetay, porte-parole du Collectif Libre Choix, déclare : « Ne pas exiger un changement de marque pour les anciens monopoles à l‘ouverture d’un marché constitue aujourd’hui un non sens économique. En ne reconnaissant pas l’actif immatériel déterminant que constitue une marque connue, les règles du jeu concurrentiel sont faussées et les projets de nouvelles sociétés quasiment étouffés dans l’œuf. C’est pourquoi nous continuerons de militer pour que ces graves anomalies soient réparées. Nous y voyons en effet l’une des conditions essentielles d’une concurrence saine, équitable et au bénéfice du consommateur ».