Quelle législation pour les jeux de réflexion en ligne ?

Quelle législation pour les jeux de réflexion en ligne ?

Le 21/07/2011

Les « Skill games », autrement dit les jeux de réflexion en ligne, n’ont pas fait l’objet de débats approfondis lors de la libéralisation des jeux en ligne. Le facteur chance est tout de même réduit par rapport au casino en ligne par exemple. Dans ces jeux là, les compétences mentales du joueur sont utilisées pour gagner.

Un jeu traditionnel qui s’adapte à l’ère moderne

Il était une fois un jeu de réflexion qui naquit en Chine… En effet, c’est ce pays qui fut l’inventeur des premiers jeux de réflexion : le jeu de Go il y a plus de 4.000 ans, le jeu d’échec ou encore un jeu de cartes qui se rapprochait du Mah Jong au 8ème siècle avant Jésus-Christ. Quelle progression fulgurante depuis ! En effet, aujourd’hui toute une gamme de jeux de réflexions est mise à votre disposition sur la toile, des jeux de mémoire, de mathématiques des jeux de culture générale (Sudoku, Domino, Reversi…), sur des sites de jeux gratuits. Vous pouvez y jouer avec plusieurs joueurs connectés sur le jeu.

Bien que cela soit minoritaire, vous pouvez également jouer de l’argent réel sur certains sites tel que GameDuell. Mais comme nous vous l’avons conseillé dans notre article sur les jeux de fléchettes en ligne (qui est aussi un jeu de réflexion), analysez votre capacité à jouer au jeu avant de vous confrontez à un adversaire réel, qui parfois, peut passer plusieurs heures dans la journée et a une maîtrise totale du fonctionnement.

Les jeux de réflexion : une question remise sur l’échiquier

Le sénateur François Trucy, qui a aussi participé à la deuxième édition des assises sur les jeux d’argent en ligne en 2011, avait fait savoir dans un communiqué publié au Journal Officiel le 9 juin 2011 que les jeux de réflexion se développaient fortement sur les sites d’argent réel. Le problème est que ces jeux demandent théoriquement de l’adresse donc ils ne sont pas traités dans la législation sur le marché des jeux en ligne.

Craignant que cela ne devienne un marché florissant, il demandait au Ministre du Budget de l’époque d’éclairer cette situation notamment pour réguler l’ordre social, prévenir les problèmes d’addictions et des mineurs qui peuvent éventuellement jouer sur ce genre de sites. Il déclarait ainsi avoir la volonté de « clarifier cette situation et éviter des interprétations et des exploitations qui sont préjudiciables à la mise en place harmonieuse de la régulation du secteur des jeux en ligne telle que fixée par la loi du 12 mai 2010, et aux objectifs d’ordre public et d’ordre social de la législation française en matière de jeux d’argent et de hasard ».